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Et si on payait les fournisseurs à la réception des données plutôt qu’à celle du bien physique ?

20/02/2020 - 10:07

L’aéroport britannique d’Heathrow pourrait bien payer ses fournisseurs à la réception des données plutôt qu’à la livraison du bien physique. Son expansion est actuellement bloquée par la justice car elle est incohérente avec les engagements de la COP21. Cela n’empêche pas ses équipes de réfléchir à de nouvelles façons de penser sa croissance et la gestion de ses données. Si ce raisonnement est à des années-lumières de ce qui est pratiqué actuellement dans le BTP, il met en avant l’enjeu de plus en plus important que représente la gestion de la donnée patrimoniale.

 

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Les données, un enjeu majeur dans un projet BIM

Pour Jon Kerbey, directeur du digital à l’aéroport d’Heathrow, “La donnée est une ressource presque aussi importante que les équipements qui nous sont livrés. Malheureusement, en ce qui concerne cette dernière, on rencontre toujours de gros problèmes de qualité : on envisage donc de modifier notre modèle de contractualisation. De cette façon, nous allons motiver nos fournisseurs à produire des données qualitatives et exploitables.”

Jon Kerbey revient ainsi sur la responsabilité qu’a l’aéroport d’Heathrow de s’assurer de la qualité des données reçues : “Notre rôle c’est d’établir des normes de travail, de déterminer quelles sont les attentes en terme d’échange ou de structuration de la donnée : on a besoin d’interopérabilité entre les différents fichiers qui nous sont livrés, qu’il s’agisse d’une modélisation de nuages de points ou de données envoyées par un capteur connecté. On doit donc récupérer la bonne donnée, au bon format, auprès de nos fournisseurs, et il est de notre responsabilité d’être capables de la demander de façon claire et précise.

La norme ISO 19650 : pour pérenniser les maquettes BIM dans le temps

Faire de la donnée une priorité dans un projet de construction ou de rénovation, c’est précisément l’objectif de la nouvelle norme ISO 19650 qui vise à harmoniser l’usage des données dans les maquettes numériques. Une maquette BIM doit désormais être pensée comme un outil au service de la gestion d’un bien immobilier sur le long terme. Pour les parties prenantes du projet, cette nouvelle norme impose donc des standards de travail et offre un cadre de réflexion pour structurer l’utilisation des données dans un projet BIM. Il faut désormais identifier les parties prenantes, définir le niveau d’information requis, définir les livrables et la fréquence d’interactions, ou encore définir les attentes du client au travers de documents précis.

 

Si l’on espère que la norme ISO 19650 contribuera à mieux structurer les données BIM et permettra aux professionnels du milieu de penser la gestion de patrimoine sur le long terme, il faut également saluer les initiatives comme celle de l’aéroport d’Heathrow, qui contribuent à mettre le BIM et ses usages au coeur du débat !

Pour aller plus loin, l’article, en anglais, est disponible ici.
 

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