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Comprendre le format IFC : une rapide introduction

22/10/2021 - 14:22

L'IFC, pour Industry Foundation Classes, est un format qui facilite l’échange de données entre les différents logiciels BIM. Sa principale caractéristique est qu’il est interopérable, c’est-à-dire qu’il peut être exporté et modifié par de très nombreux logiciels métiers. Il facilite ainsi la coopération entre les différentes parties prenantes d’un projet immobilier et assure une certaine sécurité au document ainsi sauvegardé, puisque celui-ci n’est pas dépendant d’un format propriétaire.

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Si la documentation disponible peut s’avérer ardue à comprendre pour qui s’intéresse au fonctionnement du format IFC, nous vous proposons aujourd’hui une rapide introduction pour vous aider à appréhender simplement sa logique !

Le système de classes de l’IFC

IFC signifie Industry Foundation Classes : le terme Classes ici fait référence à la notion de classe dans l’édition de logiciel. Une classe, c’est un objet, physique ou abstrait, auquel on associe une série d’attributs. Ces attributs sont déterminés en amont : pour chaque objet, on doit ainsi donner une certaine quantité d’informations qui assureront l’uniformité du fichier final.

Par exemple, une classe de type “porte” en BIM requiert les attributs suivants :

  • Son nom (Name)
  • Son emplacement (ObjectPlacement) qui requiert de le placer par coordonnées X, Y et Z.
  • Sa hauteur (OverallHeight)

Une classe peut également concerner des “objets” qui ne sont pas physiques, comme par exemple une classe “tâche” dont voici quelques attributs :

  • Sa priorité (Priority)
  • Son nom (TaskID)
  • Son statut (Status)

Encore plus abstraite, une classe peut également s’intéresser à des relations qui existent entre les différents objets du fichier. On appelle ces classes des “AssignToProcess Relationships”, elles font le lien entre deux ou plusieurs éléments. Leurs attributs peuvent être :

  • La relation avec un objet physique donné (RelatedObjects) : des portes, par exemple.
  • La relation avec une tâche (RelatingProcess)

Pour travailler sur la même liste d’attributs à chaque fois, il existe pour chaque classe des templates pré-construits qui n’ont plus qu’à être remplis : les portes, les fenêtres, les circuits électriques, les dates à respecter, les vecteurs… Bref, il devient possible de décrire à peu près tout de façon extrêmement précise.

L’intérêt de fonctionner avec un système de classes c’est qu’il met en forme les informations et permet ainsi d’appliquer des filtres qui facilitent la vérification des données. Pour la classe “porte” par exemple, il devient extrêmement rapide de vérifier la hauteur de toutes les portes. Grâce un système de classes extrêmement complexe et exhaustif, l’IFC offre ainsi à ses utilisateurs un moyen de valider la cohérence des maquettes BIM.

Interopérabilité et partage de données communes : la grande force du format IFC.

Avec ce système de classe, on comprend donc bien que l’IFC est un format de fichiers qui sert de base à tous les échanges dans le milieu de la construction et de l’exploitation immobilière. En travaillant sur les mêmes templates, les parties prenantes d’un projet immobilier s’assurent de parler le même langage, de partager les mêmes informations et d’éviter ainsi les conflits liés à la construction.

A l’inverse des logiciels comme Revit, Tekla ou Forge, qui gardent la recette de leurs templates de travail bien secrète, l’ensemble des templates IFC sont disponibles, pour tous, en ligne. Il est donc bien plus facile de lier des fichiers IFC entre eux, même s’ils sont issus de logiciels métiers différents, puisque les templates seront les mêmes, et les attributs cohérents ! Finies donc les manipulations interminables pour superposer deux fichiers très différents. Le travail se fait presque automatiquement, il facilite la collaboration et augmente la productivité générale.

Autre avantage en faveur de l’IFC : ce format ouvert est constamment mis à jour grâce à la collaboration d’acteurs de la construction et du facility management. Son champs d’action est plus large et favorise réellement la coordination inter-métiers. Comme il ne dépend d’aucun logiciel en particulier, son sort n’est pas lié à celui d’un éditeur : dans le monde rapide du numérique, c’est indispensable !

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